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Polerouter, guide de la traversée du désert...

OYÉ OYÉ! ici le Watchoniste qui vous parle et il va falloir me suivre...

En effet, Universal Genève, vous commencez à me connaître et donc à savoir que j'éprouve un amour certain pour la marque.

Et tout particulièrement pour un modèle qui m'a fait quasiment commencer le délire "vraie vintage un peu sympa qui coûte une Twingo d'occaz..."


Bon, je poses les bases pour ceux qui débarquent d'un monde parallèle.

Universal Genève c'est surtout la folie niveau Chrono avant la création de cette fameuse Polerouter.

Mais histoire de donner un coup de jeune à la marque (bon on est en 1954 hein c'est pas non plus l'arrivé de la fibre), UG nous chope un jeune gars plutôt sympa du nom de Gerald Genta pour créer un modèle spécifique, la PolArouter (qui sera ensuite Polerouter pour raison de copyright), pouvant résister aux champs magnétiques de la traversée atlantique par le pôle (nord hein)...d'ou le nom, tartenfion.





"À l’âge de 23 ans, Genta est donc réquisitionné par la manufacture suisse pour dessiner une montre hommage à la mission réalisée par la compagnie aérienne scandinave SAS, ralliant New York et Los Angeles à l’Europe. Ce qui semble banal aujourd’hui n’était pas une mince affaire à l’époque. C’est en effet la première fois qu’une compagnie aérienne survole le pôle Nord. Ce « raccourci » emprunté par la SAS lui permet de rejoindre Los Angeles depuis Copenhague en près de 24 heures (sans compter la pause de 3 heures au Canada).

Survoler le pôle Nord apportait son lot de défis à relever. Parmi eux, la forte exposition aux champs magnétiques qui perturberaient totalement la navigation de la SAS et ses instruments de chronométrage, y compris les montres-bracelets des pilotes et de l’équipage. Si SAS a su entièrement repenser son système de navigation, elle a du faire appel à Universal Genève pour l’aider à surmonter le problème de chronométrage."

Crédit C24 pour la partie relou historique mais nécessaire pour dire à quel point cette montre est importante, et pas que pour UG...


Bref, Genta c'est le zigoto derrière un tas de montres, Omega constellation, IWC ingénieur...nan vous voyez toujours pas?

Audemars Piguet Royal Oak et Patek Philippe Nautilus, ça cause mieux?

La Polerouter est donc son premier coup de crayon issu de sa longue carrière et sincèrement le mec fait un braco tellement c'est chouette.




Des Polerouter y'en a eu autant que de variants covid-19 un peu...


Donc un gars qui s'appel Hamblar, sur les réseaux, a pondu une appli absolument géniale qui répertorie quasi toutes les Polerouter existantes...un vrai bon le gars.

Cherchez "polerouter" dans vos App Store et vous verrez la lumière.


Et je peux vous dire que ce guide est utile car le truc de la Polerouter, c'est certes qu'elle est magnifique mais aussi qu'elle fut un peu mal foutue...

Je m'explique et c'est la ou on quitte le bla bla journaux pour parler de mes experiences avec la belle...(ça va ça fait pas trop Christian Grey?)




À l'instar du boîtier Oyster de Rolex, la Polerouter a bénéficié du départ d'un boîtier made in Huguenin Freres.

Ça vous dit rien? En gros ils ont fait la Speedmaster aussi par la suite...

Mais du coup on est en 1954 faut pas l'oublier, et les boîtiers étanches à l'époque c'était pas trop ça...

La plus grosse faiblesse mais aussi la force de cette montre c'est donc son boîtier absolument génial avec ses hanses Lyre typiques (ou twisted lugs) des finitions dingues, mais absolument pas performant pour resister à l'humidité des contrées les plus moites...(Christian Grey nan? ok.)


Du coup un nombre absolument extraordinaire de montres ont vu leurs cadrans se faire repeindre, ou encore des éléments se faire remplacer, bref une annonce sur deux est un monstre sortant d'un mauvais films de SF.

(exemple au dessus avec ma première Polerouter que je trouvais génialement belle avec une patine maîtrisée "stardust" mais qui a subit pas mal de changement, la ref entre les cornes ne correspondant pas avec cette couleur de cadran, le cerclage conçu pour le boîtier à mouvement Bumper et la couronne, non d'origine...)

Ma première expérience fut donc cool mais un peu décevante, j'ai ensuite appris beaucoup sur la marque et j'ai surtout regretté ne pas avoir gardé le magnifique bracelet flat link d'origine lui, dans un tiroir, puisqu'il est absolument introuvable de nos jours...





Une Polerouter, c'est rempli de détails et surtout de finesse.

C'était une montre élégante destinée au personnel d'avions de ligne qui te prenaient un smic pour aller manger des burgers chez l'oncle Sam, donc fallait un peu de classe quand même.

Le "Cross Hair" subtile aposé sur le cadran (La Croix la), la typographie si particulière du "POLEROUTER", les petits indexes en points brillants, cette lunette interne qui te reflète la lumière comme une boule disco sous un projo de 10000 watts...

Le verre d'origine signé (gravé) en son milieux du logo de la marque comme les Omega oui.

Et la mention Microtor...le top, le graal de la Pole...

Puisque renfermait ni plus ni moins l'un des mouvements les plus cool jamais produits pour une montre poignet de l'époque, un mouvement automatique doté d'une petite masse oscillante, intégrée dans le mouvement et non par dessus, ce qui permettait de gagner en finesse de manière totalement inédite!

Mouvement qui inspirera par la suite Patek Philippe, toujours eux...à équiper leurs montres de ce système.

Oui à l'époque on cherchait toujours à faire plus fin, plus chic...et pas plus gros, plus lourd, plus grand, mais je me tais.




Vous l'aurez compris, la Polerouter pour moi c'est un peu la montre iconique dont tout le monde se foutait il y a de ça même pas 4 ans...

Style ça coutait d'occaz 300 balles hein.

Aujourd'hui c'est pas la même chanson, on parle plutôt d'un bon 2k pour un cadran noir boîtier acier...haaaa les temps changent.

Pour moi et pour les geeks de la Polerouter, la vraie "cool cat" c'est les hanses Lyre et le microtor inside avec le bracelet métal Gay frères d'origine.

Que ce soit en acier, en plaqué or ou full gold (attention ça tape 4k en or, ha beh hein...voilà), c'est cette version qui déclenchera le plus d'impulsion d'achat et qui à mon avis n'est pas prête de perdre en côte vu tout ce que cette montre réunie.


Elle existait à ses débuts en version auto à bumper (boîtier plus épais et souvent mention uniquement automatic sur le cadran) qui se trouve à prix un peu en dessous mais pas loin.


Je vous laisse maintenant vous équiper de courage pour trouver votre exemplaire et surtout prenez bien le temps de comparer les photos des originales avec votre montre convoitée, et vous verrez que souvent, la bidouille fut de mise sur ce modèle, normal au vu de sa côte grimpante et des sousou à en tirer...triste monde.





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